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Libération

Bayrou cherche un Modem de développement durable

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publié le 25 mai 2007 à 7h57

Après François Fillon et François Hollande mercredi, c'était hier le tour de François Bayrou d'entrer en campagne. Le troisième homme de la présidentielle tenait meeting à Paris pour soutenir les candidats du Modem, le mouvement démocrate qu'il vient de créer. «Vous savez quelle émotion cela représente pour moi de vous retrouver !» a-t-il lancé aux sept mille militants venus lui assurer une standing ovation.

«Pas facile». Première satisfaction pour Bayrou : avoir rempli une nouvelle fois le Zénith. Mais cette mobilisation survivra-t-elle à l'épreuve des législatives ? Si la popularité du député des Pyrénées-Atlantiques semble intacte, la défection de vingt-deux des vingt-neuf députés qui formaient le groupe UDF sortant à l'Assemblée est un coup dur. «Pourquoi ne pas le dire ? Pour moi, affectivement comme politiquement, ces moments n'ont pas été des moments faciles, a-t-il reconnu. Mais le ralliement, ça ne marche jamais. Ce qui marche, c'est le rassemblement. Derrière le ralliement, il y a le désenchantement, puis l'effacement.» Et de rappeler qu'en 1952, de Gaulle avait un groupe parlementaire «fort de plus de cent députés» et que la plupart l'avaient abandonné pour rallier le pouvoir. Bayrou cite Malraux, disant à de Gaulle : «S'ils vous abandonnent, c'est dommage, mais c'est un incident. Mais si vous abandonnez l'idée dont vous avez vécu, c'est un suicide !»

Reste que pour Bayrou, qui a profité du récent «recrutement» de l'ex-dire