Toulouse de notre correspondant
Une semaine après son entrevue avec Nicolas Sarkozy et l'évocation d'un rapprochement avec les radicaux valoisiens, Jean-Michel Baylet a rassuré ses troupes, mardi, dans un très long courrier électronique. Les radicaux de gauche, y écrit-il, ont passé des accords pour les prochaines législatives avec le PS et ils s'y tiendront. La majorité du bureau national du PRG du lendemain mercredi lui a donc voté la confiance. A trois votes contre, tout de même, et dix abstentions près.
Que dans son courrier, le président du PRG informe ses militants que Sarkozy n'est pas l'«ultralibéral très à droite» que sa campagne a pu laisser paraître ne les a majoritairement pas émus. Ni même que la perspective d'une recomposition de la «grande famille radicale» soit à son sens toujours à l'ordre du jour. «Il y a d'abord le combat des législatives à mener, explique un siégeant du bureau national. L'université d'été et le congrès qui arrivent permettront ensuite de débattre de ces questions». Hoquet d'un militant nordiste opposé à cette ligne : «Autrement dit, il s'agit de d'abord se faire élire avec les voix de gauche pour décider ensuite de quel côté nous sommes.»
Si Sarkozy a, selon le patron du PRG, une vision trop «restrictive» de l'identité nationale et une façon trop «favorable au capital» d'envisager la réforme fiscale, il semble surtout partager avec lui une véritable phobie de François Bayrou et de sa capacité