Marie-George Buffet a le blues. A l'instar de François Hollande, la secrétaire nationale du PCF songe à passer la main plus vite que prévu. Sauf que contrairement au numéro 1 socialiste, Marie-George Buffet était aussi la candidate de son parti à la présidentielle. Elle a donc dû encaisser le score historiquement bas de 1,92 % obtenu au premier tour. Et a subi personnellement le contrecoup de cette «terrible défaite», selon plusieurs proches. «C'est très dur. Marie-George est au bout du rouleau, elle expédie les affaires courantes», note l'un d'eux. Une dirigeante la décrit «repliée sur sa circo», sa circonscription de Seine-Saint-Denis. «Buffet est out of order et souhaite abandonner les rênes du parti dès la fin de l'année. Mais elle veut impulser un renouvellement générationnel, relève un autre responsable du PCF, et autour d'elle, la direction ne sait plus où elle habite.» A la tête du PCF depuis 2001, Buffet avait abandonné ses fonctions le temps de la campagne avant de les reprendre après le premier tour. Mais elle désirerait s'en aller au moment du congrès extraordinaire qui aura lieu en décembre sur les questions politiques de fond et non pas lors du congrès ordinaire destiné à désigner une nouvelle direction : fixé au printemps 2009, il pourrait être avancé à l'automne 2008.
«Gros lot». Résultat, place du Colonel-Fabien, une poignée de noms circulent, qui pourraient incarner ce renouveau. Dont trois jeunes : Patrice Bessac,