Finalement, il y aura bien une loi sur le service minimum. Mais ce sera une loi-cadre, imposant seulement une négociation, et ne limitant pas le droit de grève. Nicolas Sarkozy, qui était resté évasif sur ce sujet qui fâche en recevant vendredi matin le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, s'est montré nettement plus précis quelques heures plus tard avec le président de la CFTC, Jacques Voisin. «Sur le service minimum, on a compris qu'il y aurait au moins une loi-cadre cet été, dans le paquet de juillet, qui appellerait les partenaires sociaux à négocier», a expliqué ce dernier au sortir de la rencontre.
Dans son programme, le président de la République avait bien promis de faire voter «dès l'été» une loi «sur le service minimum en cas de grève». Mais dans les dernières semaines de sa campagne, puis lors de ses premiers entretiens avec les leaders syndicaux au lendemain du second tour, il s'était montré nettement plus conciliant, expliquant que la loi n'était pas une fin en soi. Deux jours après sa nomination, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, en rajoutait, estimant que «l'important c'est l'obligation de résultat» et que la seule chose qui comptait était «que l'on puisse avoir la garantie de pouvoir aller travailler et rentrer du bureau le soir». Bref, l'idée d'une loi semblait abandonnée sauf en cas d'échec des négociations, notamment à la SNCF.
Réactions mesurées. Le scénario finalement retenu devrait être un peu différen