Ajaccio envoyé spécial
Difficile de trouver plus corse que le Breton Jean-Marie Le Pen. Le vieux chef nationaliste s'est rangé tout à coup aux sirènes du nationalisme local. «Les Corses sont d'une autre matière humaine et d'une autre trempe que la plupart des gens», flatte d'emblée, samedi à Ajaccio (Corse-du-Sud), le candidat déçu à l'élection présidentielle. Il a entrepris un tour de France afin de soutenir les candidats du FN aux législatives.
Parrainages. Sur l'île de Beauté, le leader du Front national a vu son score progresser de près de 6 000 voix par rapport à 2002 pour friser les 16 %, avec en plus l'obtention d'une vingtaine de parrainages de maires de diverses tendances pour lui permettre d'être candidat. Un score dû au mérite de son directeur de cabinet, Olivier Martinelli, estampillé corse AOC. Et, pour complaire à ce nouvel électorat, Le Pen se plaît à parler à l'oreille des insulaires, multipliant clins d'oeil et références bienvenues, flattant les sentiments identitaires de ses auditeurs et jouant de la connivence. «Je crois également les Corses bien plus civiques, bien plus courageux, bien plus lucides que les continentaux», ajoute Le Pen.
Dans l'espoir de voir les électeurs frontistes revenir vers ses candidats après s'être portés sur Nicolas Sarkozy, le candidat de l'éternelle opposition se coule dans les thèmes développés par le nouveau président de la République. «Les électeurs du Front national-Fiamma corsa ont largement plébiscité ces va