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Libération

A Strasbourg, la gauche campe sur son îlot rose

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publié le 29 mai 2007 à 8h00

Strasbourg de notre correspondant

En 2002, la droite alsacienne a raté le grand chelem pour 121 voix. Au soir du second tour des élections législatives, c'est ce minuscule écart qui a permis au socialiste Armand Jung de s'imposer à Strasbourg, dans la 1re circonscription du Bas-Rhin, face au président (UMP) de la communauté urbaine, Robert Grossmann. A l'Assemblée nationale, Jung s'est retrouvé seul élu alsacien de gauche, face à quinze députés de sa région sur les bancs de la majorité présidentielle.

Bien campé sur son petit îlot rose au milieu d'une Alsace archisarkozyste, Jung repart en campagne. Dans les boîtes aux lettres, ses tracts donnent le ton : «Je suis inquiet de la concentration exclusive des pouvoirs entre les mains d'une seule formation politique. Il serait anormal que l'Alsace et la ville de Strasbourg, en particulier, ne soient représentées que par des députés d'un même bord politique».

Tactique. Armand Jung, 56 ans, compte bien être à nouveau celui qui empêche la droite alsacienne de voter en rond. Sa victoire ­ ainsi que celle, également possible, du socialiste Philippe Bies dans la 2e circonscription (lire page ci-contre) ­ serait perçue à gauche comme un signe encourageant en vue des municipales 2008. Le hic, c'est qu'au second tour de l'élection présidentielle, la 1re circonscription du Bas-Rhin s'est prononcée d'une courte tête pour Nicolas Sarkozy (51,07 %) «Mais je m'attendais à ce que le score soit moins serré, commente Jung. Là, ça m