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Libération

Le Nouveau centre sème la confusion dans les listes

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Lancé aujourd'hui, le parti s'oppose à l'UDF-Modem aux législatives.
publié le 29 mai 2007 à 8h00

Plus les législatives approchent, plus ça se complique au centre. Il y a les candidats du centre «central» de François Bayrou, cette UDF, rebaptisée Mouvement démocrate entre les deux tours de la présidentielle, qui revendique son «indépendance» face à une UMP «hégémonique» et un PS «archaïque». Il y a les centristes de l'UMP, les Méhaignerie, Douste-Blazy, et autre Goasguen, anciens barons de l'UDF ralliés en 2002 au nom de l'union de la droite. Et puis il y a les candidats du Nouveau centre, le nouveau nom du «Parti social libéral européen» (PSLE) lancé ex-nihilo, au lendemain du 22 avril, par des députés UDF soucieux de rentrer dans les petits papiers de Sarkozy, ou plus prosaïquement d'assurer leur réélection dans des terres souvent conservatrices.

Siphonner. Le lancement médiatique de ce dernier avatar du centrisme a lieu aujourd'hui. Faute de troupes, l'opération se suffit d'un sous-sol de l'Assemblée nationale. A la manoeuvre : un ex-lieutenant de Bayrou, propulsé ministre de la Défense, Hervé Morin. Depuis un mois, l'ancien chef de file des députés UDF ne ménage pas sa peine pour concrétiser le rêve de Nicolas Sarkozy : refonder un parti centriste, inféodé à l'UMP, mais néanmoins susceptible de siphonner une partie des 6,8 millions d'électeurs de Bayrou. Quitte à payer de sa personne, ou plutôt de celle de ses proches : plusieurs membres de la famille Morin, son chauffeur et sa secrétaire défendront les couleurs du Nouveau centre en