Retour de briques. L'une des mesures phares de la campagne sarkoziste, la déduction des impôts d'intérêts d'emprunt immobilier, est durement attaquée par les socialistes. En particulier pour son manque de clarté, dénoncé, mercredi, par le numéro un du PS, François Hollande.«Nous sommes dans la plus grande confusion (...), on n'y comprend plus rien», a-t-il observé sur Europe 1 en soulignant que les déclarations, mardi au Havre, du président Nicolas Sarkozy, contredisaient les propos du ministre du Budget Eric Woerth. Alors que Sarkozy a affirmé, mardi, que la déduction «s'appliquera à tous les emprunts (immobiliers) en cours», son ministre annonçait la semaine précédente qu'elle s'appliquerait aux «résidences principales dont l'acte authentique de vente a été signé le 6 mai 2007, jour de l'élection du président de la République».
«Trois à quatre milliards d'euros.» Le premier secrétaire du PS a demandé «que cessent ces mouvements d'annonces et de contre-annonces et qu'avant les élections législatives (les 10 et 17 juin, ndlr), on nous dise quelle est la mesure, quel est son montant, quel est le plafond de la déduction, quelle est la durée d'application et quel est le coût pour les finances publiques.»
Des éléments de réponse ont été apportés par Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP. Sur France Info, il a évalué mercredi le coût pour l'Etat entre «trois et quatre milliards»
Emprunts immobiliers : le PS dénonce la cadeau Sarko
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Picture taken 06 November 2006 showing renovated buildings in the center of France\'s southern city of Toulouse.
AFP PHOTO ERIC CABANIS (A Toulouse. AFP)
par sandra GERARD
publié le 30 mai 2007 à 7h00
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