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Libération

A Bastia, Zuccarelli cherche à garder le cap

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publié le 31 mai 2007 à 8h03

Haute-Corse envoyé spécial

La montée est plutôt raide, la série de virages en épingle à cheveux plutôt décourageante. Mais Emile Zuccarelli, le député radical de gauche sortant de la 1re circonscription de la Haute-Corse, ne néglige aucun village pour assurer sa réélection au Palais-Bourbon. Ce jour-là, il est à Rogliano, dans le cap Corse, où une dizaine de personnes l'attendent pour une réunion publique dans la salle de la mairie. Sur le fronton du bâtiment figure encore l'inscription «Mairie et justice de paix».

Equation personnelle. Dans ce département, Nicolas Sarkozy a obtenu près de 59 % des voix au second tour de la présidentielle, et 55 % à Bastia, ville dont Emile Zuccarelli est le maire. «Après la présidentielle, le résultat à peine connu, mes adversaires ont publié un communiqué. Dans leur esprit, ils ont déjà gagné la partie. Pour eux, l'élection est déjà faite», ironise l'inamovible édile de Bastia depuis 1989. L'UMP s'attache aux chiffres et va claironnant que l'écart entre les deux candidats à la présidentielle dépasse le millier de voix sur Bastia. La droite interprète cela comme un mauvais présage pour le longiligne député PRG, opposant au référendum de 2003 sur la suppression des deux départements, proposé par le ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy. Emile Zuccarelli, lui, ne craint pas d'être victime d'un dommage collatéral postprésidentiel. «Il fait pourtant une campagne plus active qu'à l'ordinaire. On le voit plus souvent da