A chacun son périmètre de compétences. Rituels après chaque changement de gouvernement, les décrets d'attribution de chaque ministre ont été publiés hier. Les arbitrages définitifs ont été rendus par Nicolas Sarkozy et, dans une moindre mesure, par François Fillon. «Le Président avait une idée assez précise des attributions et du rôle de chacun par rapport à la cohérence du projet politique qu'il entend mettre en oeuvre», assure un de ses conseillers. En clair, il a pris la peine d'écouter quelques arguments mais n'a rien lâché sur les deux ministères qui doivent, à ses yeux, avoir le plus de visibilité : le «superministère» du Développement durable d'Alain Juppé et celui de l'Immigration et de l'Identité nationale de Brice Hortefeux.
Pour Juppé, les choses ont été réglées assez simplement. L'ex-Premier ministre a réclamé ce qu'il voulait et a quasiment tout obtenu ! En raison de sa stature et de son poids politiques, le ministre d'Etat et numéro deux du gouvernement se voit reconnaître de larges compétences, qui font de lui un passage obligé pour quasiment tous les ministres.
Autre homme bien doté, Brice Hortefeux. Ami de longue date de Sarkozy, le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement a bénéficié d'un gros atout : la question de l'identité nationale et de l'immigration, comme le note un de ses proches, «a été au coeur de la campagne» de Sarkozy. Enfin, les ministères économiques et sociaux sont eux aussi