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Libération

Nationalistes, mais candidats quand même

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publié le 31 mai 2007 à 8h03

Les nationalistes insulaires n'en sont pas à un paradoxe près. Ils combattent «l'Etat colonial» que constitue, selon eux, la République française, mais n'en présentent pas moins des candidats dans les quatre circonscriptions de l'île pour siéger dans une Assemblée chargée d'élaborer les lois «oppressives» de la France. «C'est vrai que nous avons eu un débat entre nous pour savoir si nous devions participer aux élections d'un pays étranger, la France, mais, après débat, nous avons conclu qu'il fallait y aller», plaisante, mi-figue mi-raisin, un des responsables d'Indipendenza, coalition d'une grande partie de la famille nationaliste. Celle-ci entend mesurer ses forces avant les municipales de 2008. Dans la deuxième circonscription de Corse-du-Sud, l'un des quatre candidats, Jean-Christophe Angelini, jeune leader du Parti de la nation corse (PNC), conseiller territorial, pourrait bien figurer au second tour face au député UMP sortant, Camille de Rocca Serra, président de l'Assemblée territoriale. Ce dernier, maire de Porto-Vecchio, où Nicolas Sarkozy a recueilli 65 % des suffrages, se démène pour obtenir sa réélection dès le premier tour afin d'éviter une confrontation qui ternirait une victoire quasi assurée. Si, au sommet, les ténors du mouvement nationaliste ont combattu la politique de l'ex-premier flic de France, responsable de l'arrestation d'Yvan Colonna, et dénoncent certains aspects du programme politique du nouveau chef de l'Etat, ils se souvienn