Bordeaux de notre correspondante
Noël Mamère a très à coeur de le rappeler ces temps-ci : il se sent effectivement «une composante de la gauche». Et il est bien décidé à montrer aussi qu'il entend peser sur elle. Candidat à un troisième mandat, dans la 3e circonscription de Gironde (Bègles, Talence, Villenave-d'Ornon et Bordeaux-Sud), il est, avec Martine Billard et Yves Cochet (Paris), l'un des trois députés Verts sortants à ne pas être concurrencé par un candidat socialiste (même si le député européen Gilles Savary a bien envisagé une entrée en scène de dernière minute, avant de se raviser). A ses côtés, Naïma Charaï, sa suppléante, conseillère régionale de 32 ans, issue du monde associatif, et entrée au PS après le 21 avril 2002.
«Nous sommes en train de montrer qu'on peut miser sur le renouvellement et la diversité», soutient Noël Mamère. L'ancien journaliste connaît le pouvoir de l'image. Celle du moment sert à prouver que «la gauche est capable de se rassembler quand il y a le feu». Pour Naïma Charaï, cette alliance est même «un premier signe de refondation de la gauche» : «On gagne en mutualisant. Il faut aller dans ce sens.»
Traditionnellement considérée comme acquise à la gauche, la circonscription a enregistré 61,34 % de voix pour Ségolène Royal au second tour de la présidentielle. Jusqu'à 67 % sur la ville de Bègles, celle que dirige Mamère. Mais malgré les rumeurs, il dément toute volonté de «reconversion» au PS : «Ce n'e