Baleix (Pyrénées-Atlantiques) envoyé spécial
Quand le député sortant de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques cherche son chemin entre Bentayou-Sérée et Castéra-Loubix, il descend de sa voiture pour sonner au portail des fermes. Ce coup-ci, c'est un agriculteur, perché sur son tracteur, qui renseigne François Bayrou : ce sera à gauche, une fois retrouvée la départementale 47. Lequel agriculteur en profite pour conduire le candidat jusqu'à ses vaches alignées à la mangeoire et l'interroger : «Rester au centre entre les socialistes et Sarkozy, c'est dur, non ?» Le député sortant s'enquiert de l'âge et du prix de la remorque d'un autre éleveur à la retraite : «Parce que, si vous voulez la vendre, je vous trouverai un acheteur...» François Bayrou visite la commune de Baleix, 130 âmes et 100 électeurs dont 54 qui l'ont propulsé en tête du premier tour, puis qui ont fait une majorité à Nicolas Sarkozy au deuxième.
Un ami. Il visite de la même façon la commune de Bentayou-Sérée dont les 102 électeurs lui ont donné du 57 % le 22 avril avant de choisir la socialiste Ségolène Royal le 6 mai. Bayrou est bien partout. Il se retourne vers son suppléant, Pierre Menjucq, médecin généraliste : «Si on fait ces scores, ici, c'est que toi, Pierrot, tu y as soigné une moitié de la population, et, moi, je suis parent avec l'autre.» Il est reçu à la mairie par l'édile socialiste, un ami. Et se laisse photographier avec la fille d'une ex-militante du RPR. Etre en campa