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Libération

Le Paris des soutiens fantoches

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Une candidate UMP revendique, à tort, l'appui de Kouchner et Hirsch.
publié le 2 juin 2007 à 8h06

Bernard Kouchner est décidément de plus en plus populaire à droite. Tellement que certains candidats UMP n'hésitent pas à se revendiquer abusivement de son soutien.

Place forte bobo. C'est le cas de Lynda Asmani, opposée dans le Xe arrondissement de Paris au député et maire (PS) sortant, Tony Dreyfus. Elle ne part pas vraiment favorite dans cette place forte bobo qui a accordé 63 % des voix à Ségolène Royal le 6 mai. Pour tenter de rattraper son retard, l'ambitieuse ne lésine pas sur les moyens. Elle fait figurer sur ses tracts un message du ministre des Affaires étrangères, censé déclarer : «Lynda Asmani est emblématique de cette nouvelle génération de politiques qui combat pour les droits de l'homme que j'ai toujours eus à coeur. C'est pourquoi je souhaite qu'elle puisse défendre ma politique étrangère à l'Assemblée nationale». Elle se targue d'un petit mot tout aussi chaleureux de Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités : «Je suis certain que Lynda Asmani sera entendue par la majorité présidentielle dans sa lutte conte les inégalités et la préservation du lien intergénérationnel.» Deux soutiens bidons !

Kouchner indique n'avoir «jamais adressé de message d'encouragement» à cette candidate, Hirsch ajoutant qu'il «ne la connaît même pas»... Fort de ces désaveux, Dreyfus, qui a siégé aux côtés de Kouchner dans le gouvernement Rocard, a «fait sommation», par avis d'huissier, à son adversaire de «supprimer toute référence» à ces