Marseille envoyé spécial
Patrick Mennucci empoche la publicité du restaurateur et lui glisse son tract de campagne : «Vous faites restaurant ? Moi, je fais politique !» Et en matière de cuisine électorale, la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône requiert de varier les menus. Car le candidat Mennucci, ancien directeur de campagne adjoint de Ségolène Royal, dont il a reçu hier la visite de soutien, doit séduire deux sortes de clientèles : d'un côté, les 22 000 électeurs des quartiers populaires République, Noailles et Belsunce (1er et 2e arrondissements), où certains bureaux de vote ont opté à plus de 80 % pour Royal. Et, sur l'autre rive du Vieux-Port, les 24 000 du 7e arrondissement, nettement acquis au député UMP sortant et adjoint au maire, Jean Roatta, en lice pour un quatrième mandat. Le candidat socialiste résume la recette : «Faut pas croire que quand tu as un seul réseau, ça va tout te régler...»
Petits patrons. Voilà donc le patron du groupe PS à la mairie de Marseille et «excellent organisateur», selon son document de campagne , entouré d'élus et de militants, à la pêche aux votes rue de la République. Une artère en chantier pour cause de travaux du tramway et de rachat massif des immeubles par des fonds d'investissements américains. Avec nombre de commerces en perdition, voire fermés. Ici, soigner le petit patron est un impératif. Comme Mme Touati, papetière, qui se plaint de son indemnisation par la communauté de communes. «Continuez à