C'est une affiche électorale que les Vosgiens de la 2e circonscription connaissent par coeur. Pour la quatrième fois, Gérard Cherpion, le député sortant UMP, va affronter le même candidat socialiste, Christian Pierret. Ancien ministre de l'Industrie de Lionel Jospin, le maire de Saint-Dié repart à la conquête de son siège de député, perdu en 2002, dans ce coin des Vosges à la fois rural et ouvrier.
Pas facile, car Nicolas Sarkozy y a réalisé un très bon score à la présidentielle, avec 54,72 % des suffrages. Y compris dans la propre ville de Christian Pierret, où le président de la République est arrivé en tête pour 53,61 % des votants.
Autre curiosité de statistique électorale, le candidat socialiste est accompagné d'un jeune suppléant, Etienne Pourcher. Cet ingénieur agronome, maire de Fremifontaine (347 habitants), est conseiller général dans un canton qui a donné l'un des meilleurs scores nationaux à Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle. Comme dans le petit village de Brouvelieures (354 inscrits). Le candidat du Front national a recueilli près de 20,52 % des suffrages (62 voix), là où Sarkozy réunissait 24,83 % des votants et Ségolène Royal 25,83 % .
S'il veut l'emporter, ce sont ces électeurs lepénistes que le candidat socialiste devra aller chercher. Pas facile non plus. Comme dans d'autres régions populaires de l'Est, les Ardennes ou la Meuse par exemple, ces électeurs de l'extrême droite ont, au second tour, reporté massivement leurs voix sur le candida