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Libération

L'ouverture à gauche continue de faire grincer à droite

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Dernier accroc en date: la promesse de Sarkozy de confier la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale à l'opposition. Deux poids lourds de l'UMP contestent.
par F.G.
publié le 5 juin 2007 à 7h00

Faut-il confier la présidence de la puissante commission des Finances de l'Assemblée nationale à la gauche ? Cette promesse de Nicolas Sarkozy durant la campagne fait aujourd'hui grimacer certains responsables de l'UMP en pleine bagarre pour l'élection des futurs présidents de l'Assemblée et du groupe UMP. Lundi, Patrick Ollier, président de l'Assemblée et candidat à sa succession affirmait qu'«on ne (pouvait) laisser un tel moyen d'obstruction dans les mains de l'opposition».
Une déclaration qui suivait celle, dimanche, de Bernard Accoyer, autre candidat au perchoir du Palais Bourbon, qui proposait, lui,  de couper en deux cette commission, et de confier à une «délégation parlementaire dont la présidence serait réservée à un député de l'opposition le contrôle des finances publiques». A terme, cette délégation serait transformée en commission permanente. Facile à dire, moins à faire: la création de nouvelles commissions impose une modification de la Constitution.Ce matin, Jean-François Copé a tenté de calmer le jeu sur France Info. Le candidat à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée a déclaré qu'il fallait «un statut à l'opposition» et que cela pouvait se traduire par des responsabilités «ici ou là». Il a ajouté que s'il fallait «donner des moyens supplémentaires à l'opposition, il (faudrait) qu'en contrepartie, elle soit responsable». Une responsabilité qui impliquerait de ne «pas pouvoir bloquer les réformes en dép