Ce soir, il sera dans les Hauts-de-Seine, où il était déjà hier soir. Samedi, il était dans les Pyrénées-Orientales. La veille, dans le Lot-et-Garonne. Et avant dans le Finistère ou encore à Paris. Lionel Jospin est en campagne... pour les autres. Un vrai agenda de candidat, comparé aux pages blanches de son emploi du temps pendant la campagne de Ségolène Royal. «Il répond à des invitations», explique un de ses proches. L'échec de Royal aidant, «il est perçu comme le seul, avec Mitterrand, a avoir fait gagner la gauche depuis cinquante ans», souligne de son côté Jérôme Cahuzac, candidat dans le Lot-et-Garonne. Qui précise : «Il ne s'agit pas pour Jospin de mener une campagne interne. Ce n'est pas lui qui dirige le PS, pas lui qui est en situation de l'être.» Un autre proche rappelle que le double candidat à la présidentielle, en 1995 et 2002, «va avoir 70 ans cette année. Et qu'il a quand même de la lucidité».
«Esprit vigoureux». Autrement dit, il sait que 2012 ne sera pas pour lui. Mais cet ami précise illico que Lionel Jospin «a l'esprit vigoureux». Et entend bien «participer» le moment venu au travail de refondation de la gauche. «Il sera partie prenante. Car les nouveaux bâtisseurs auront besoin des anciens», confie Bernard Poignant, «choqué» par les sifflets qui ont accueilli le message de Jospin lu à la tribune du Zénith à Paris le 29 mai. «Ce n'est pas mal d'avoir du recul par rapport à des leaders socialistes