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Libération

Malek Boutih, pas très à l'aise dans sa bataille charentaise

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Le candidat officiel est confronté à une dissidente socialiste locale.
publié le 5 juin 2007 à 8h08

Angoulême envoyé spécial

Rien n'est facile en politique pour Malek Boutih. Mais l'ex-président de SOS Racisme, parachuté par le PS «candidat de la diversité» dans la 4e circonscription de Charente, «a les crocs». Pour lui et pour ceux de «la génération banlieue». Rien n'est joué néanmoins : à 42 ans, ce fils d'immigrés algériens se retrouve face à une socialiste, dissidente et bien implantée.

Réservée «femme». Non seulement le député (PS) sortant, Jean-Claude Beauchaud, parti à la retraite à 70 ans et après trois mandats, n'a pas adoubé Boutih, mais il soutient Martine Pinville, maire de Balzac, désignée par les militants au printemps 2006. «Beauchaud, dénonce Malek Boutih, est dans cette confusion de croire que la circo lui appartient. Martine Pinville dit : "La Charente aux Charentais, sous-entendu Malek n'est pas d'ici et ça se voit."»«Je n'ai pas dit ça , s'insurge la candidate. Et je ne veux pas l'entendre. J'ai un mari noir et trois filles métisses. Malek a la légitimité nationale, moi celle de la base. C'est une circonscription réservée "femme", j'ai été choisie par les militants.» Tous deux s'accordent à dire que le premier tour servira de primaire. «Dans le coin, jamais un dissident n'a dépassé les 5 %», veut croire Boutih. Qui comptait bien, ce 30 mai, sur la visite de Ségolène Royal à son local de campagne, pour «booster sa légitimité chez les électeurs socialistes». Ségolène, «c'est de la bomb