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Libération

Royal motive la gauche à l'ouest

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A Nantes avec Ayrault et Hollande, elle refuse une Assemblée du «grand sommeil».
publié le 5 juin 2007 à 8h09

Nantes envoyé spécial

«Il y a des défaites qui assassinent. Il en est d'autres qui réveillent.» Pas sûr que cette citation de Saint-Exupéry, invoquée par Jean-Marc Ayrault, député de la 3e circonscription de Loire-Atlantique et maire de Nantes, ait suffi, à elle seule, à réveiller les quelque 2 000 personnes réunies dans un Zénith de la ville rempli seulement aux deux tiers. Pas sûr non plus qu'elle suffise à galvaniser un électorat de gauche, que certains, même parmi les socialistes, jugent largement démotivé. Mais c'est bien à un «dernier coup de collier» des électeurs qu'a appelé Jean-Marc Ayrault hier soir lors de l'avant-dernier des meetings nationaux prévus par le PS avant le premier tour des législatives. Et le président du groupe PS à l'Assemblée nationale de refuser de se «présenter en bourgeois de Calais, en repentants d'une défaite annoncée».

Ségolène Royal, elle, de rouge vêtue, a remercié pour ses votes ce «Grand Ouest, reflet de ce socialisme ouvert et solidaire, novateur et fidèle à ses valeurs que [les socialistes ont défendu] durant la campagne». Et qui lui a donné, régionalement, ses meilleurs scores. Et l'ex-candidate de dénoncer à propos de Nicolas Sarkozy «une habile ouverture, un style touche à tout, les méthodes de communication à l'américaine, short et baskets, qui vont finir par lasser celles et ceux qui ne peuvent pas courir». Elle a surtout mis en garde contre «une Assemblée UMP, une Assemblée bleu nuit, une Asse