Menu
Libération

Dans le Rhône, l'UMP a quatorze candidats... quatorze hommes

Article réservé aux abonnés
Trois femmes ont décidé de se présenter contre l'avis du parti.
publié le 7 juin 2007 à 8h10

Lyon correspondance

Marie-Laure Boulot a lancé sa campagne pour les législatives le 8 mars. «Date de la Journée de la femme», précise-t-elle. Le clin d'oeil est ironique. Dans le département du Rhône, sur quatorze circonscriptions, l'UMP a désigné quatorze hommes comme candidats. Les militantes et élues qui prétendaient à la candidature ont assez peu apprécié. Trois d'entre elles, particulièrement remontées, ont même décidé de se présenter contre l'avis du parti. «Par principe.»

Ancienne conseillère municipale dans le 7e arrondissement de Lyon et ex-championne de judo devenue chef d'entreprise, Marie-Laure Boulot, 43 ans, a naturellement été de celles-là. «J'ai trouvé la méthode particulièrement injuste et humiliante. Nous avions posé nos candidatures mais il n'y a eu aucune concertation, aucune discussion. Nous avons été traitées par le mépris.»

Punies. Dans les premiers temps, les autorités locales du parti présidentiel ont laissé faire. Mais, très actives sur le terrain et assez promptes à faire savoir quel sort leur parti réservait aux femmes dans le département, les «miss UMP» ont vite commencé à énerver leur hiérarchie. La semaine dernière, les trois dissidentes ­ Marie-Laure Boulot, Anne-Marie Dubost et Nafissa Barascud ­ ont donc été punies en se voyant signifier leur exclusion du parti. «En maintenant leurs candidatures, elles savaient à quoi elles s'exposaient», tranche Michel Havard, secrétaire départemental de l'UMP et candidat officiel