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Libération

Le service minimum, voie directe pour toucher aux retraites

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publié le 7 juin 2007 à 8h10

François Fillon semble bien décidé à profiter de l'«état de grâce» et de la campagne des législatives pour avancer sur les dossiers sensibles. Invité hier matin de RTL, le Premier ministre a remis les pieds dans le plat sur la réforme des retraites, en expliquant que la persistance des régimes spéciaux dont bénéficient les salariés d'entreprises publiques comme EDF, GDF, la RATP ou la SNCF est «l'injustice la plus criante».

«Nous avons dit que nous engagerions la réforme des régimes spéciaux en 2008, au moment du réexamen de la réforme de 2003. Donc la réforme des régimes spéciaux est pour 2008», a-t-il martelé. Un engagement confirmé par Nicolas Sarkozy aujourd'hui dans son entretien au Figaro (lire ci-contre).

Toujours dans la perspective du réexamen de la réforme de 2003, Fillon a prévenu que le gouvernement serait «intraitable» et mettrait «la pression sur les entreprises pour qu'elles gardent leurs salariés jusqu'à la retraite», menaçant «d'instaurer des obligations» et d'augmenter les cotisations retraite.

Pénibilité. «On ne peut pas, comme le font les entreprises à juste titre, réclamer l'allongement de la durée de cotisation pour la retraite pour tous les Français et, en même temps, considérer qu'à partir de 50 ans, on coûte trop cher et on ne peut plus exercer une activité», a encore expliqué Fillon sur RTL. Et «si les entreprises ne comprennent pas qu'il faut qu'elles changent leur logiciel de direction des ressourc