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Libération

A Quimper, le PS mise sur l'effet Royal

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Dans la 1re circonscription du Finistère, une quadrangulaire se dessine.
publié le 8 juin 2007 à 8h11

Quimper envoyé spécial

Quatorze ans que la droite tient la circonscription de Quimper-Briec-Fouesnant (84 255 inscrits), territoire à la fois urbain, rural et maritime. Le pays de la démocratie apaisée, des calvaires moussus, des élevages laitiers et des langoustines mayonnaise serait-il entré en résistance ? Ségolène Royal a obtenu 55 % des voix dans la 1re circonscription tenue par Marcelle Ramonet (UMP) et 59 % à Quimper, ville administrée par la droite.

«Derrière une ligne Maginot». Jean-Jacques Urvoas, 47 ans, le candidat du Parti socialiste, professeur de droit constitutionnel, et sa suppléante, tentent de convaincre des dames chics en cabas sur le marché de Bénodet. Il entre dans une boutique de prêt-à-porter. Accueil chaleureux, mais la patronne demande s'il ne serait pas possible de trouver à l'avenir une plume «à Ségolène» pour lui écrire ses discours : «C'était quand même assez confus, non ?» Le FN, représenté par Xavier Deghilage, dont le vote est extrêmement faible en Cornouaille, pourrait dimanche recueillir dans cette commune cossue du littoral quelques suffrages : «Il s'agit d'une population de riches retraités qui vivent un peu derrière une ligne Maginot», estime le candidat socialiste, également premier secrétaire fédéral, et qui se dit «porté» par ce vote très important pour Ségolène Royal : «J'entends autour de moi des encouragements ,"Ça va passer, ça va le faire ! ", ou ,"On va voter à rebours de la tendance actuelle", etc.