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Libération

Delanoë au charbon dans le fief de Tiberi

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Son adjointe Lyne Cohen-Solal tente pour la troisième fois de déboulonner l'ancien maire.
publié le 8 juin 2007 à 8h11

Huit heures, hier, métro Censier, dans le Ve arrondissement de Paris. Bertrand Delanoë est mal réveillé. Mais il se chauffe vite à la vue d'électeurs potentiels : «Bonjour, vous connaissez Lyne Cohen-Solale ? C'est la candidate qui fait bouger les choses, ici, c'est mon adjointe et elle m'aide beaucoup», lance-t-il à un monsieur en costume-cravate. Si le maire de Paris est venu tracter dans la 2e circonscription de la capitale, c'est qu'il joue gros aux législatives. Dans moins de dix mois, il y a la bataille des municipales face à une UMP décomplexée et un Modem qui séduit beaucoup de bobos. «Quand les gens me disent "on a voté pour Sarkozy et on va voter pour vous l'année prochaine", je leur réponds : "Si vous pouviez commencer aux législatives, ça m'arrangerait"», plaisante-t-il. A moitié : «Depuis cinq ans, les députés UMP m'ont foutu des peaux de bananes. Quand je veux faire 50 % de logements sociaux aux Batignolles, supprimer les avantages fiscaux des ventes à la découpe, faire le tramway, ils votent contre.»

Pour l'heure, l'objectif est de déboulonner Jean Tiberi, symbole de la Chiraquie parisienne finissante, du siège de député qu'il occupe «depuis trente-neuf ans et dix mandats», trompette Lyne Cohen-Solal, candidate pour la troisième fois. «Dans le Ve arrondissement, Ségolène Royal a fait un très bon score. Mais la circonscription est plus compliquée : à cause du charcutage de Pasqua, il y a un bout du VIe qui est plus dur. Lyne aurait