Nord et Pas-de-Calais envoyé spécial
Elle a fait son entrée au son de Eye of the Tiger, la musique de Rocky III. Sur la scène du théâtre de Béthune, elle a rappelé les militants à leurs martiales obligations : «Continuez à vous battre !» L'humeur belliqueuse de Ségolène Royal ne vaut néanmoins que pour les législatives. Car pour ce qui relève des affaires socialistes, l'ex-candidate engage une partie d'échecs. En marge d'une journée de soutien aux candidats locaux, hier, entre Béthune, Halluin, Roubaix et Mons-en-Baroeul, elle a avancé un pion, parlant «congrès», pour la première fois de façon si explicite. Estimant devoir présenter aux militants un «arbitrage sur une ligne politique claire». Et dévoilant son jeu : «Je présenterai ma propre motion» à ce congrès, qui, à ses yeux, pourrait se tenir «avant l'été [2008, ndlr], mais après les municipales». «Elle a décidé d'entendre les militants et de prendre la tête du PS, glisse un partisan. C'est le processus qu'on attendait.»
Impondérable. Depuis la défaite, plusieurs proches la pressaient de s'emparer du parti. Mais l'entreprise se heurte à un impondérable : Hollande, plutôt plus soucieux de soigner son bilan et du coup, sa future sortie que de s'effacer. Hier matin, sur RTL, il a réitéré sa volonté de tenir sa position jusqu'au «prochain congrès, qui est théoriquement fixé en 2008.» Un maintien dont Royal a pris acte : «J'aurais été candidate s'il avait dé