Le «Che» est en campagne. Dans le Territoire de Belfort, Jean-Pierre Chevènement bataille pour reconquérir la deuxième circonscription, perdue en 2002.
Depuis 1973, le maire de Belfort et président d’honneur du MRC a conquis ce siège de député à huit reprises. La neuvième tentative, dans la foulée d’une candidature à l’élection présidentielle qui le vit recueillir 5,33 % des suffrages au premier tour, s’est soldée par un échec cuisant: victoire du jeune candidat de droite, Michel Zumkeller, avec presque huit points d’écart.
Au premier tour, le socialiste Yves Ackermann, qui a depuis ravi la présidence du conseil général au MRC, talonnait JPC. «En 2002, j'avais été battu par la conjonction de la droite et du PS, dit Chevènement. Cette fois, la situation me semble un peu moins compliquée». Voire…
Au deuxième tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a nettement devancé Ségolène Royal dans la circonscription (52,99 %) ainsi qu'à Belfort (51,14 %). Pour Jean-Pierre Chevènement, qui s'est fortement impliqué dans la campagne de la candidate socialiste, il faut y voir la raison de son nouveau tour de piste aux législatives: «Si Ségolène Royal l'avait emporté, si la gauche avait été majoritaire localement, je ne me serais pas représenté. La situation me paraissait difficile et je suis le seul à avoir l'abattage pour battre le député sortant. Tout le monde a considéré que je devais y aller par devoir».
Officiellement soutenu par le PS, le voilà donc r