C’est une facétieuse. Pourtant acquise à la droite, la 3e circonscription du Nord, à Lille, s’est amusée à basculer à gauche, à 326 voix près, le soir de l’élection présidentielle. En pleine vague sarkozyste, elle rame à contre courant. Le vote à gauche se vérifiera-t-il ce soir et dimanche prochain?
Dans un bureau de vote du Vieux-Lille, majoritairement sarkozyste, Françoise, médecin et de gauche, se dit «
pessimiste. Je désespère depuis le 6 mai. Des types qui réhabilitent Carignon ! Qui sont pour la guerre en Irak ! La France est quand même pas beauf à ce point!
» Elle votera socialiste (Alain Cacheux), même si elle est aussi en colère contre le PS, «
responsable de l’échec de Ségolène Royal. Ils sont nuls à la fin !
»
Walter, président socialiste du bureau, rigole : «
Je n’ai vu passer que des gens de gauche depuis ce matin.
» La preuve que les gens de droite se lèvent tard ? «
Non, il y a la messe, le marché, tout ça…
»
Bruno, 28 ans, biologiste, a voté vert, «
pour exprimer une différence que je n’ai pas pu exprimer à la présidentielle
». Il compte voter socialiste au deuxième tour, et croit à la bascule. Pierre, «
vieux centriste de 52 ans
», espère que son candidat Modem (Thierry Pauchet) pourra se maintenir au second tour, «
pour le symbole
». Pourtant, un député centriste sur la 3ème, il n’y croit pas. Alors, à quoi sert le Modem ? «
Interpeller et inspirer.
»
Ailleurs dans le Nord, on ne se fait