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Libération

A Toulouse, Jospin revient l'air de rien

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Venu soutenir des candidats, l'ex-Premier ministre s'est adressé aux électeurs centristes.
publié le 13 juin 2007 à 8h17
(mis à jour le 13 juin 2007 à 8h17)

Toulouse de notre correspondant

Les coups de fil que Ségolène Royal passe à François Bayrou ? Les coups de froid politiques entre celle-ci et François Hollande ? Il n'en pense rien. Ou plutôt si, mais il ne dira pas quoi. Lionel Jospin est venu à Toulouse «soutenir quatre candidats en campagne», il n'est pas venu «donner des conseils, ni faire des commentaires généraux». Il sourit : «Je serai positif.» Et Jospin de rappeler, avec une grande gourmandise, qu'après la victoire de la droite en 1995, «il n'a pas fallu attendre deux ans avant que la gauche l'emporte. Et après la victoire de 2002, il n'a pas fallu attendre deux ans pour que son électorat, déçu, la quitte à l'occasion des régionales»...

Aux côtés de Catherine Lemorton (qui, dans la 1re circonscription, a obtenu dimanche 31,53 % contre 37,44 % au maire UMP), l'ex-Premier ministre socialiste a saisi avec bonheur le mégaphone que lui a tendu, hier matin, l'intersyndicale des employés de SFR en grève. L'après-midi, devant les locaux désertés du commissariat de proximité ouvert par lui en 2002, fermé par le ministre de l'Intérieur Sarkozy trois ans plus tard, il a serré avec empressement les mains des électeurs du député fabiusien sortant, (35,2 % au premier tour, contre 36,41 % à son adversaire UMP dans la 2e circonscription). Avec en fond, la maison des associations du quartier populaire des Izards, incendiée il y a deux mois. «Même M. Sarkozy a commencé à faire amende honorable