Orange envoyé spécial
Le député sortant UMP Thierry Mariani avait imaginé tous les scénarios, sauf cette «hypothèse totalement imprévue» : l'élimination de Jacques Bompard (MPF) au premier tour dans la 4e circonscription du Vaucluse (Orange). En catastrophe, Mariani a dû changer sa profession de foi pour le second tour, qu'il aborde avec une confortable avance sur son adversaire PS, Pierre Meffre (20,3 % contre 41,3 % pour Mariani ).
La surprise a été totale, y compris pour le maire d'Orange, qui s'est liquéfié à l'écoute des résultats. Méchante claque pour l'élu, toujours d'extrême droite, bien que passé du FN au MPF : de 34 % en 2002, il tombe à 19,7 %, perdant 7 000 voix. Bompard, qui faisait campagne sous le slogan «Le bon sens», rate de peu le second tour, piégé par un candidat FN qui a recueilli 4,4 %, suffisamment pour faire payer le traître. Il s'estime victime d'un «détournement d'élection : c'était le troisième tour de la présidentielle». Et assure : «Chirac était vomi, Sarkozy est adulé. S'il tient ses engagements, il est président à vie.»
On n'en est pas là, mais il est certain que l'extrême droite s'est effondrée dans tout le Vaucluse, alors qu'elle y dépassait parfois les 30 %. Autre victime sur le carreau, dans la 3e circonscription (Carpentras) : Guy Macary (FN), pourtant bien implanté localement, a chuté de 25 % en 2002 à... 7,8 %. Perte sèche : 10 000 voix sur 14 000. A Cavaillon et à Avignon (2e et 1re), le Front fait la culbute en