Marine Le Pen se sent pousser des ailes. La vice-présidente du FN entend transformer la 14e circonscription du Pas-de-Calais en base avancée de «la reconquête de l'électorat frontiste». Avec elle-même comme égérie, et son résultat comme «message d'espoir pour le FN».
«Erreurs»
Seule candidate FN à avoir décroché son ticket d'accès au second tour, juste à quatre points derrière son adversaire socialiste, le député sortant Albert Facon (28% contre 24%), la députée européenne en profite pour faire taire ceux qui, en interne, ont critiqué la campagne de son père, dont elle était la directrice. «Les résultats de cette circonscription montrent qu'ils ont fait des erreurs d'analyse sur la stratégie présidentielle de Le Pen», assure-t-elle en les renvoyant à leurs propres responsabilités : «l'implantation locale du FN n'est pas celle qu'elle devrait être».
Dimanche, la benjamine des trois filles du «chef» va tenter de décrocher un siège à l'Assemblée nationale. «Je ne vois ce qui pourrait me pousser à ne pas croire en la victoire», assène-t-elle. Même face au «front républicain» qui vient de s'élever pour lui barrer la route. Jean Urbaniak, le candidat proche du Modem, et l'UMP Nesrédine Ramdami, comme Dominique Watrin (PCF), ont tous appelé à voter pour Albert Facon. Au niveau national, l'UMP s'est prononcé tout aussi clairement contre l'élection de la candidate du FN. «Au motif que cela pourrait froisser les ministres de gauche du gouv