Votez contre «la TVA à 24,6 %». Voilà le nouveau mot d'ordre du PS à trois jours du second tour des législatives. Le PS a même décidé de diffuser une affiche sur ce thème dans toutes ses fédérations.
A l'offensive donc, mais sur fond de léger embarras. Depuis hier, la polémique enfle entre le PS et son ancien secrétaire national aux questions économiques, Eric Besson, nouveau secrétaire d'Etat à l'évaluation des politiques publiques, chargé d'une mission sur la TVA sociale (lire ci-dessous). Eric Besson connaît bien le sujet, puisque les socialistes se sont sérieusement penchés sur la question. Avant d'écarter cette option. La TVA sociale consiste à financer la protection sociale par un impôt sur la consommation et non par une cotisation sur le travail salarié, comme c'est le cas aujourd'hui.
«Tabou». «Evidemment que l'on s'est posé la question, explique un député socialiste. Mais la TVA est un tabou chez nous. On préfère la CSG, qui est un impôt juste». Dans le projet socialiste, approuvé en 2006, le PS avait validé une autre option, la Cotisation sur la valeur ajoutée (CVA). Chère à Henri Emmanuelli, elle permet d'élargir l'assiette des cotisations patronales à l'ensemble de la richesse dégagée par les entreprises. C'est-à-dire de ne plus limiter le financement de la protection sociale à un pourcentage calculé sur les salaires.
Au PS, l'unanimité n'est que de façade. Certains proches de Dominique Strauss-Kahn considèrent que la TVA sociale n'est pas si a