Pour Jacqueline Fraysse, la partie n'est pas gagnée, et elle le sait. Son résultat du premier du tour dans la 4e circonscription des Hauts-de-Seine (Nanterre-Suresnes) n'est pas mauvais. Avec 25,54 % des voix, la députée communiste sortante réalise pratiquement le même score qu'en 2002 (26,23 %). C'était trois mois après la fusillade du 26 mars 2002, où Richard Durn avait, en plein conseil municipal, abattu 8 élus et blessé 19 autres, dont 14 grièvement. Dans ce climat de grande émotion, où les barrières politiques s'étaient estompées face au courage et à la dignité de celle qui était encore maire de Nanterre, Jacqueline Fraysse ne l'avait emporté que de 532 voix sur son adversaire Christian Dupuy, maire (UMP) de Suresnes. En 2004, elle a abandonné son mandat de maire (en restant conseillère municipale) pour se consacrer à son mandat de députée ainsi qu'à son métier de cardiologue, qu'à 60 ans elle continue d'exercer deux jours par semaine.
Abstention. Cinq ans après, les mêmes se retrouvent face à face. Christian Dupuy aborde ce second tour «avec un optimisme raisonnable», estimant qu'il se présente «mieux qu'il ne s'est jamais présenté auparavant». Pour Jacqueline Fraysse, «le problème, c'est l'abstention». Avec 37,38 %, soit près de 12 points de plus que la candidate de gauche, son adversaire part favori, et espère bien récupérer l'essentiel des voix du candidat du Modem (10,91 %).
Si elle veut conserver son siège, la députée communiste doit d'abord ré