A la mairie du 12e arrondissement, on ne se bouscule pas à l'entrée du bureau de vote. Une dame d'une soixantaine d'année, qui en sort, est venue plus par habitude que par conviction. «Je ne connais aucun des candidats. J'ai donc voté pour un parti. Je ne suis pas très impliquée, je vote parce que c'est un devoir civique. Droite ou gauche peu importe, on verra les mesures et on manifestera si ça ne nous plait pas. La politique c'est un peu le bazar». Arno Klarsfeld, parachuté candidat UMP, se dispute cette circonscription (la 8e de Paris) avec Sandrine Mazetier, candidate PS qui a obtenu 33,54% des voix dimanche dernier contre 36,76% pour le très médiatique avocat. Le résultat de ce second tour sera décisif pour les municipales. Cette circonscription, représentée à l'Hôtel de Ville par 10 sièges de conseillers municipaux, est un point stratégique pour conquérir la mairie de Paris, l'année prochaine.
«Les législatives pour moi, c'est très important, affirme un jeune femme de 42 ans, qui habite près de l'avenue Daumesnil depuis un an. Le résultat du premier tour est très triste, dans cette circonscription et partout en France. J'espère que Sandrine Mazetier sera élue».
Avenue Daumesnil, Daniel, 80 ans, une figure du quartier qui vote depuis toujours dans le 12e arrondissement, ne révélera pas son choix, mais il a une idée bien arrêtée. «C'est à peu près match nul pour l'instant, donc rien n'est encore perdu».
«J'ai décidé de laisser ma carte d'électeur dans mon placard»
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par Elodie BOUGOIN
publié le 17 juin 2007 à 7h00
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