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Libération

Pro et anti-Royal fourbissent leurs armes

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publié le 20 juin 2007 à 8h24

Des amis de Ségolène Royal plutôt pressés. Et tous les autres qui jugent qu'il est urgent d'attendre. La nouvelle géopolitique du PS se confirme. A quatre jours de la réunion du conseil national (CN, le «parlement» du PS), le premier bureau national d'après scrutin a illustré, hier, cette nouvelle donne. D'une part, une offensive des partisans de l'ex-candidate, qui ambitionne, dès que possible, de s'emparer du parti, forte du soutien présumé d'une majorité de militants. De l'autre, une sorte de front du refus, en pleine possession d'un appareil dans lequel Royal demeure minoritaire. Avec un enjeu majeur : la question du calendrier.

Ne pas perdre de temps : les royalistes, qui s'étaient réunis plus tôt dans l'après-midi, ont, d'emblée, appliqué ce précepte. Et contesté l'intention de François Hollande de soumettre au vote du CN un calendrier de refondation, en exigeant une «consultation des militants sur ce calendrier». Avec, selon les intervenants, plus ou moins de virulence. «Le processus ne doit pas se limiter à un calendrier qui sera présenté au conseil national», a estimé David Assouline.

Démission. Nettement plus dur sur l'homme, Gaëtan Gorce a, directement, visé le premier secrétaire : «S'il n'y a pas de changement d'équipe, il n'y aura pas de changement de méthode. On ne peut pas ériger l'irresponsabilité en règlement interne». Et de proposer, comme Manuel Valls, la démission du bureau national, son remplacement par une «direction collégiale»<