Puisqu'on ne lui donne rien, le sénateur Raffarin s'est trouvé un nouveau job : porte-parole des grognons de la majorité parlementaire. «Je pense qu'il n'y aura pas suffisamment de députés et de sénateurs pour la TVA si elle porte atteinte au pouvoir d'achat des Français, ce qui est mon pronostic», expliquait l'ex-Premier ministre hier sur Canal +.
La veille, Nicolas Sarkozy avait pourtant affirmé devant les députés et sénateurs de la majorité sa volonté de conduire une «expérimentation» : «S'abstenir sur la TVA sociale et regarder passer le train des délocalisations serait non seulement une faute économique, mais une faute morale et une faute politique», avait-il déclaré.
«Aigreur». Le député Yves Jego, sarkozyste historique, a vivement réagi à la déclaration de Jean-Pierre Raffarin : il regrette que la TVA sociale soit «l'otage d'autres querelles» et se demande si «quelques aigreurs ne viennent pas se solder dans ce débat». Chacun a compris, à l'UMP, la référence à la bataille entre Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin pour la future direction de l'UMP. Contre un Devedjian soupçonné de vouloir verrouiller le parti du Président, Raffarin se pose en défenseur du pluralisme. A l'UMP, on confirme que les deux hommes se sont très vivement opposés mercredi, s'accusant l'un l'autre de vouloir ressusciter le RPR et l'UDF d'avant 2002. Ils ont été reçus hier matin par Nicolas Sarkozy. L'entourage de l'ex-Premier ministre assure que le principe,