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Libération

L'armée devra se serrer le ceinturon

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Le ministre de la Défense a annoncé une baisse drastique des dépenses militaires.
publié le 22 juin 2007 à 8h27

Vaches maigres à l'horizon. Le ministre de la Défense a commencé cette semaine à préparer les esprits à la baisse drastique des dépenses militaires. Lors d'un déjeuner avec les industriels de l'aéronautique, hier au Salon du Bourget, Hervé Morin a ainsi expliqué que l'effort actuel de défense «semble extrêmement difficile à réaliser».

Evoquant les grands programmes d'armement, le ministre a indiqué que «la seule projection sur les années 2009, 2010, 2011 de ce qui a été engagé nous imposerait un accroissement sur trois ans de 43 % de l'investissement», soit environ quatre milliards d'euros supplémentaires. Un constat que partage la quasi-totalité des observateurs dans les états-majors ou les groupes industriels. «Je suis obligé de vous dire que nous aurons un certain nombre de choix et de décisions difficiles à prendre», a prévenu Hervé Morin.

Coûts élevés. Lors de sa visite sur les stands du Bourget, hier matin, le ministre s'en était déjà pris, sur le ton de la plaisanterie, au coût d'utilisation, trop élevé selon lui, des avions Rafale ou du futur A400M de transport, ce qui a provoqué la consternation des industriels présents.

Durant le déjeuner et devant un auditoire visiblement pris de court par cette sortie improvisée, le ministre a toutefois jugé utile de rappeler l'engagement, pris par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, de maintenir l'effort de défense à 2 % du produit intérieur brut. Quant à ses réflexions sur le budget, elles valen