Ce matin à l'Elysée, Nicolas Sarkozy reçoit les chefs de parti pour leur rendre compte des travaux du Conseil européen des 21 et 22 juin. Avant même la tenue du bureau politique de l'UMP d'hier soir, l'Elysée avait communiqué la liste des invités. Pour l'UMP, deux noms figuraient (contre un seul pour les autres formations) : Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin. L'Elysée avait donc consacré que l'UMP disposait désormais d'une direction à deux têtes avant que le vote ait lieu au sein du parti. On ne saurait mieux démontrer qui dirige le parti : Sarkozy. Même s'il n'en est plus membre, le Président tient à garder la machine en l'état, bien au chaud pour lui en 2012 et plus accessoirement pour les campagnes électorales à venir. Dès le lendemain de son élection, il a donc placé à sa tête un «taulier» au poste de secrétaire général Patrick Devedjian en supprimant le poste de président du parti. Une belle opération de verrouillage, comme au bon vieux temps du RPR. Des cadres venus des Hauts-de-Seine sont venus remplacer les partants pour les ministères. Hier soir, Devedjian a été confirmé pour diriger l'exécutif, flanqué de deux adjoints.
Chargé de réfléchir à la nouvelle organisation du parti, Raffarin s'est vu un temps diriger l'UMP, puis a organisé la rébellion des laissés-pour-compte du sarkozysme. Pour montrer sa capacité de nuisance, il s'est opposé à Devedjian la semaine dernière en estimant qu'il n'y aurait pas de majorité pour voter la TVA sociale. Hier, le bureau