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Libération
Portrait

Cameron, l'agent conservateur qui monte

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Bien qu'issu de l'élite aristocratique, le jeune leader des tories incarne le renouveau du parti.
publié le 27 juin 2007 à 8h32

Londres de notre correspondante

Un an et demi après son élection à la tête du parti conservateur, on s'interroge encore sur David Cameron et ses chances de remporter les élections contre Gordon Brown. Certes, personne ne remet en cause son charisme, qui rappelle le jeune Blair et lui a valu une élection surprise contre des rivaux plus expérimentés. Certes, Cameron a réussi à transformer un parti poussiéreux en un parti cool, capable de fournir une alternative crédible au Labour en attirant le vote jeune et centriste par lequel passe toute victoire. Mais si le style du jeune leader, 40 ans, lui vaut une popularité certaine, son programme est jugé plutôt flou, comme le grand projet de «responsabilité sociale». Sa récente tentative de mettre en cause les grammar schools, des lycées publics sélectifs soutenus par les conservateurs, s'est soldée par une humiliante volte-face sous la pression de son parti.

Sur la forme, en revanche, pas de problème : «Dave» a abandonné la cravate pour des baskets Converse, se rend au bureau en vélo et fait du trekking au pôle Nord pour attirer l'attention sur les dangers du réchauffement de la planète. A coups de bons mots et de sourires, il est parvenu à donner l'impression que les tories pouvaient de nouveau être des winners, une image d'autant plus bénéfique qu'elle contrebalance l'usure du pouvoir des travaillistes. Figure de proue de la «bande de Notting Hill» (le surnom des jeunes tories), il habite à Ladbroke Grove, un qu