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Libération

Hirsch à contre-pied des franchises médicales

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Avec le «bouclier sanitaire», le haut-commissaire aux solidarités actives se démarque de Nicolas Sarkozy.
publié le 28 juin 2007 à 8h33

La gauche a deux bonnes raisons d'épargner Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives. D'abord, il n'aurait pas vraiment trahi son camp : il est entré au gouvernement comme représentant la société civile pour défendre une noble cause. Deuxième raison : à peine nommé, il déclare publiquement que la franchise de soins non remboursée préconisée par Nicolas Sarkozy dans son programme présidentiel «n'est pas une bonne mesure». C'est ce qu'a bien compris François Hollande, qui a soutenu hier la proposition de «bouclier sanitaire» énoncée par Martin Hirsch. Outre l'intérêt de la mesure elle-même, qui pour le numéro 1 du PS «mérite d'être débattue, nuancée, affinée», encourager ainsi Martin Hirsch à semer le trouble dans les rangs gouvernementaux est de bonne guerre pour l'opposition.

Inégalités. La solution alternative proposée par Hirsch, dans une «contribution» transmise aux ministères de la Santé et des Comptes publics, est d'instaurer une franchise, non pas sur les soins, mais sur ce qu'il estime être la principale «source d'abus et d'inégalités, à savoir les indemnités journalières». Le premier jour d'arrêt de travail indemnisable ne serait plus remboursé, ou devrait être pris comme jour de RTT. Autre suggestion : si franchises il doit y avoir sur les soins, pourquoi ne pas l'assortir d'un «bouclier sanitaire» garantissant que les sommes restant à charge du patient ne dépassent pas de 3 % à 5 % de son revenu ?

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