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Libération

L'anxiété plombe les comptes de l'assurance vieillesse

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Selon sa présidente, les assurés «partent le plus vite possible» à la retraite pour échapper à la réforme de 2008.
publié le 28 juin 2007 à 8h33

Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule. Le 29 mai, le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie mettait en garde le gouvernement sur le dérapage des dépenses de santé, de plus d'un milliard d'euros par rapport aux prévisions depuis le début de l'année. Ce sont maintenant les comptes de l'assurance vieillesse qui s'annoncent pour 2007 encore plus mauvais que ce à quoi l'on s'attendait.

Mercredi, la commission des comptes de la Sécurité sociale doit publier son rapport arrêtant les chiffres définitifs pour 2006, et la prévision réactualisée pour 2007. Pour la branche vieillesse, le déficit serait révisé à la hausse, passant de 3,5 à 4,5 millions d'euros. Pourquoi cette dégradation plus forte que prévue des comptes de la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse) ? Pour sa présidente, Danièle Karniewicz, l'explication est à rechercher du côté des discours catastrophistes sur la réforme des retraites. «Il y a un effet comportement très fort chez les assurés : ils partent le plus vite possible, le plus tôt possible, a-t-elle expliqué hier sur Europe 1. On parle beaucoup du rendez-vous de 2008, et cela a un effet anxiogène très fort». «Pour rassurer, il faut expliquer que tout le monde aura une retraite et il faut donner des garanties sur le niveau de retraite», estime Danièle Karniewicz.

Côté assurance maladie, le tableau est tout aussi sombre. Le 19 juin, le directeur de la Cnam, Frédéric van Roekeghem, a présenté un plan de red