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Libération

Fillon dans l'ombre de Sarkozy, même à Berlin

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Reçu par Angela Merkel, le Premier ministre s'est expliqué sur son rôle aux côtés du Président.
publié le 29 juin 2007 à 8h34

Berlin envoyé spécial

Fanfares et claquement de bottes pour François Fillon, hier, à Berlin. La chancelière allemande, Angela Merkel, recevait à déjeuner le Premier ministre français, son homologue au regard du protocole. Elle lui a réservé un accueil en grande pompe dans la cour de la chancellerie, avec honneurs militaires dans la pure tradition prussienne. Lors de la brève conférence de presse qui concluait cette visite éclair, François Fillon s'est excusé auprès de son hôtesse d'avoir à s'expliquer sur son rôle aux côtés de l'omnipotent Nicolas Sarkozy : «C'est une question qui préoccupe beaucoup les journalistes français», a-t-il regretté avant d'assurer que le chef de l'Etat et lui-même seraient «totalement interchangeables» en matière de politique étrangère.

«Harmonie». Interchangeable ? Pas sûr que Nicolas Sarkozy aurait choisi cet adjectif... «Nous nous exprimerons d'une même voix», a poursuivi le Premier ministre, assurant que la chancelière n'aura «jamais à faire face à deux voix différentes, mais à une chorale en parfaite harmonie». Amusée par cette étrange mise au point, Angela Merkel a répondu en filant la métaphore musicale : «Pourvu que ce ne soit pas de la musique dodécaphonique !»

François Fillon sait qu'il n'en a pas terminé avec les interrogations et les railleries sur le fonctionnement de l'exécutif. Il profitera de sa déclaration de politique générale, mardi, devant l'Assemblée nationale, pour détailler sa vision des inst