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La foudre tombe sur la tête à Devedjian

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Depuis que, dans un reportage télé, il a traité une élue centriste de «salope», les critiques pleuvent, y compris dans son parti. Mais, pour l'instant, aucune sanction interne ne pèse sur la tête du secrétaire général délégué de l'UMP.
par Libération.fr (avec AFP et Reuters)
publié le 29 juin 2007 à 7h00

«J'aurais mieux fait de me taire», doit se dire aujourd'hui Patrick Devedjian. C'est la foudre qui lui tombe dessus depuis que ses sentiments amicaux envers Anne-Marie Comparini ont été dévoilés à la télé et sur le Net. Le secrétaire général délégué de l'UMP y traite l'ancienne député UDF du Rhône de «salope», au cours d'un reportage diffusé mercredi par la chaîne lyonnaise TLM et ensuite largement repris sur l'Internet.

Depuis, les critiques pleuvent, y compris dans son propre parti, y compris de l’Elysée.

Devedjian a bien tenté de calmer le jeu en s'excusant. «Je regrette mon interjection déplacée à l'égard de Mme Comparini». Dans un communiqué, il «renouvelle toute son estime et son amitié» à l'ancienne députée. Patrick Devedjian s'est par ailleurs entretenu dans la soirée avec Mme Comparini, selon cette même source. «Il souhaitait s'expliquer et s'excuser personnellement pour ses propos déplacés», a précisé à l'AFP une personne de son entourage.

Cela n'a pas suffi. La ministre de la Justice Rachida Dati a estimé vendredi que l'insulte faite à Anne-Marie Comparini était «intolérable». «Il est intolérable qu'on puisse qualifier (ainsi) une femme, politique ou pas», a-t-elle dit, lors d'une visite qu'elle effectuait au Palais de Justice de Paris. Interrogée pour savoir si Devedjian pouvait être passible de poursuites, elle a refusé de s'exprimer davantage sur ce sujet, soulignant qu'elle n'avait pas entendu les propos.