«J'aurais mieux fait de me taire», doit se dire aujourd'hui Patrick Devedjian. C'est la foudre qui lui tombe dessus depuis que ses sentiments amicaux envers Anne-Marie Comparini ont été dévoilés à la télé et sur le Net. Le secrétaire général délégué de l'UMP y traite l'ancienne député UDF du Rhône de «salope», au cours d'un reportage diffusé mercredi par la chaîne lyonnaise TLM et ensuite largement repris sur l'Internet.
Depuis, les critiques pleuvent, y compris dans son propre parti, y compris de l’Elysée.
Devedjian a bien tenté de calmer le jeu en s'excusant. «Je regrette mon interjection déplacée à l'égard de Mme Comparini». Dans un communiqué, il «renouvelle toute son estime et son amitié» à l'ancienne députée. Patrick Devedjian s'est par ailleurs entretenu dans la soirée avec Mme Comparini, selon cette même source. «Il souhaitait s'expliquer et s'excuser personnellement pour ses propos déplacés», a précisé à l'AFP une personne de son entourage.
Cela n'a pas suffi. La ministre de la Justice Rachida Dati a estimé vendredi que l'insulte faite à Anne-Marie Comparini était «intolérable». «Il est intolérable qu'on puisse qualifier (ainsi) une femme, politique ou pas», a-t-elle dit, lors d'une visite qu'elle effectuait au Palais de Justice de Paris. Interrogée pour savoir si Devedjian pouvait être passible de poursuites, elle a refusé de s'exprimer davantage sur ce sujet, soulignant qu'elle n'avait pas entendu les propos.