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Libération

Un déjeuner alsacien glacial pour le Président

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Les élus UMP de la région sont très remontés contre le chef de l'Etat.
publié le 29 juin 2007 à 8h34

Pas contents, mais alors pas contents du tout les UMP d'Alsace. Ils ont eu l'occasion de le (re)dire de vive voix, hier midi, au chef de l'Etat lors d'un déjeuner glacial à l'Elysée, ponctué d'échanges peu amènes. En les conviant à sa table, Nicolas Sarkozy espérait calmer la grogne et le début de fronde des parlementaires alsaciens ulcérés par la nomination du sénateur-maire socialiste de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, comme secrétaire d'Etat à la Francophonie et à la Coopération. C'est raté.

Face à lui, 15 députés, 4 sénateurs, le président du conseil régional, Adrien Zeller, et une autre poignée d'élus lui ont ouvertement manifesté leur incompréhension. La plus remontée d'entre eux, Arlette Grosskost, députée de Mulhouse et candidate déclarée aux municipales pour ravir l'hôtel de ville à Bockel, confiait hier qu'elle boycotterait même la visite, lundi, du président de la République à Strasbourg. Et elle ne devrait pas être la seule à exprimer ainsi son sentiment de «trahison» au nom de cette région qui a élu 15 députés UMP sur 16 aux législatives et a offert à Nicolas Sarkozy son plus haut score national lors de la présidentielle. Le chef de l'Etat a prévu de tenir, lundi soir, dans la capitale alsacienne, une «grande réunion républicaine» sur l'Europe pour expliquer les mérites du traité simplifié négocié lors du dernier conseil européen.

Dès le début du déjeuner, Sarkozy s'est lancé dans un long dégagement pour expliquer à ses interlocuteurs les vertus de l'o