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Libération

Mailly rempile tranquille à la tête de Force ouvrière

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Le secrétaire général est réélu à Lille à la quasi-unanimité.
publié le 30 juin 2007 à 8h35

Réélection placide pour Jean-Claude Mailly, 54 ans, à la tête de Force ouvrière. Son rapport d'activités a été approuvé à la quasi-unanimité (97,7 % des mandats) par les délégués du 21e congrès confédéral, qui s'est achevé vendredi à Lille. Le successeur de Marc Blondel a rempli son contrat : ramener un peu de sérénité dans la troisième organisation syndicale française.

UMP. Mailly avait été élu sans problème en février 2004. Mais nombreux étaient ceux qui s'interrogeaient sur sa capacité à contenir les différentes composantes de l'organisation syndicale, où cohabitent des militants de toutes tendances politiques, allant des trotskistes lambertistes (soutiens de Gérard Schivardi à la présidentielle) à l'UMP, en passant par les anarcho-syndicalistes et les socialistes, sans oublier Lutte ouvrière et sa retraitée, Arlette Laguiller. Jean-Claude Mailly s'en est, au final, pas trop mal tiré. Ceux qui voyaient en lui un apparatchik sans base militante, plus ou moins instrumentalisé par la minorité lambertiste, ont révisé leur jugement. Loin des foucades de son prédécesseur, il a su garantir à chacun sa place dans l'organisation. C'est le cas notamment de Jean-Claude Mallet, candidat en 2004 contre Mailly, ou du Monsieur Négociation de FO, Jean-Claude Quentin. L'un et l'autre quittent le bureau confédéral, mais leur départ, pour raisons personnelles, n'a rien d'une chasse aux sorcières.

Pro-européen. Jean-Claude Mailly aurait pu être fragilisé en 2005 par le référendum constitutio