En finir avec le copinage entre élus et lobbyistes dans les coulisses du Palais-Bourbon. Arlette Grosskost et Patrick Beaudoin, députés (UMP) respectivement du Haut-Rhin et du Val-de-Marne, ont demandé jeudi au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, de constituer un groupe d'études chargé de plancher sur l'encadrement du lobbying. Objectif : déposer d'ici à début 2008 une proposition de résolution modifiant le règlement de l'Assemblée. Le tandem avait déjà soumis en octobre 2006 une proposition de texte pour établir des règles de transparence sur ces pratiques et former un groupe de travail baptisé «Lobbying et démocratie».
Voyage. «Nous ne condamnons pas tout en bloc, précise Patrick Beaudoin. Nous sommes même favorables à l'expression du lobbying, comme source d'information, à condition qu'il soit transparent.» Car les méthodes employées par les entreprises, syndicats et ONG pour draguer le parlementaire sont multiples, du simple mail au véritable numéro de charme avec déjeuner ou voyage tous frais payés. La réglementation étant extrêmement floue, des groupes d'intérêt franchissent la ligne jaune. A l'instar des amendements clés en main, rédigés par leurs représentants, et les allées et venues de ceux-ci dans les couloirs de l'Assemblée avec des badges de collaborateurs de députés. Selon un questionnaire réalisé par Grosskost et Beaudoin auprès de 85 parlementaires et publié début juin, 72 % ont fait l'objet de démarches «fréquentes ou consta