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A Lyon, Millon se rappelle au bon souvenir de Perben

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Retiré des affaires depuis 2003, l'ex-ministre éreinte le candidat de l'UMP pour la mairie. Une façon de se placer pour mieux négocier.
publié le 6 juillet 2007 à 8h42

Lyon

de notre correspondant

Depuis quatre ans, Dominique Perben prétend unifier les droites lyonnaises. Mais il n'y a rien à faire : entre UMP, millonistes et centristes, elles restent une hydre à trois têtes. Régulièrement, Perben écarte celle qui le gêne le plus, en lui proposant d'obtenir pour elle un beau poste loin de Lyon. Mais l'importune revient quelque temps plus tard. Ainsi Charles Millon, qui fait son retour, après s'être tenu à un devoir de réserve depuis que Perben lui a obtenu, en 2003, une ambassade à Rome auprès de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture).

«Attristé». Démissionnaire, Millon quittera son poste fin août. Sans attendre, il signe cette semaine un retour tonitruant, en éreintant Perben. Dans le Progrès, il pointe le piètre score de l'ex-ministre des Transports aux législatives, ajoute qu'«il convient de se poser des questions», et avance une réponse : «On ne se parachute pas futur maire de Lyon». Dominique Perben avait pourtant abandonné Chalon-sur-Saône dès 2002, pour tenter de s'enraciner à Lyon. Cinq ans ne lui auront pas suffi pour se faire adopter. «Je suis assez attristé de constater le retour des comportements du passé qui ont conduit la droite à l'échec de 2001, réagissait-il mardi. [.] La vie politique ne consiste pas à utiliser les arguments de ses adversaires contre ses amis.»

Paradoxalement, les piques de Millon annoncent de grandes manoeuvres de rapproche