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Libération

Fillon n'est pas contre une vice-présidence

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Le Premier ministre a évoqué, lors d'un tchat, l'idée d'un système bicéphale.
publié le 6 juillet 2007 à 8h41

Si le pays y était prêt, François Fillon ne verrait aucun inconvénient à la disparition du Premier ministre. Dans la France «audacieuse» qu'il entend bâtir, le chef de l'Etat serait aussi le chef du gouvernement. Il serait assisté d'un vice-président. Le Premier ministre a présenté ce scénario mercredi soir à l'occasion d'un tchat sur le site Internet de Matignon.

«La logique des institutions que je souhaite, si on la pousse jusqu'au bout, c'est le vrai régime présidentiel. On a un président de la République qui dirige le gouvernement lui-même», a expliqué François Fillon, précisant toutefois qu'à son avis, «la France n'est pas aujourd'hui prête à accepter un système comme celui-là».

En attendant, il reste donc «le coordinateur du gouvernement» et le «maître d'oeuvre» du projet présidentiel. Entre lui et Nicolas Sarkozy, il n'y aura, assure-t-il, jamais de ces «rivalités» qui sont à l'origine de «l'incapacité à conduire les réformes dont la France a ­besoin».

Dans un sursaut d'orgueil, François Fillon a toutefois assuré, sous forme de boutade, que lors de leur jogging commun, il courrait «au moins au niveau du Président».

A Matignon, on parie que «le pays finira par s'habituer» et que la question de l'utilité du chef du gouvernement ne se posera plus. «Fillon est conscient de l'importance du moment dans lequel se trouve le pays, il a mieux à faire que de répondre aux caricatures», souligne le député UMP Michel