Les élus UMP vont encore s'étrangler. mais la cote de Jack Lang n'a jamais été aussi haute à l'Elysée. Les tractations battent leur plein pour le faire participer à la commission sur l'évolution des institutions, que le chef de l'Etat veut mettre en place. Dans l'imaginaire moyen de l'élu UMP, l'ancien ministre de la Culture incarne l'archétype du socialiste mondain que l'on agite comme repoussoir auprès de l'électeur de droite. Depuis 1981, c'est une cible qui assure des succès de tribune. Mais, pour Nicolas Sarkozy, Jack Lang est un autre genre de cible. Celle qu'il convient de séduire pour attirer dans ses filets et déstabiliser encore davantage une gauche qui en est encore à chercher son style d'opposition. Hier encore, le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, assurait que la place de Jack Lang serait «forcément éminente» s'il acceptait de participer à la commission sur les institutions.
Le flirt Lang-Sarkozy est si avancé que, durant la campagne des législatives, le candidat PS a appelé à deux reprises à l'Elysée pour se plaindre de son adversaire UMP dans sa circonscription du Pas-de-Calais, Frédéric Wacheux. Il souhaitait que le Château intervienne pour modérer les ardeurs et les attaques du candidat UMP à son encontre.
Avec Nicolas Sarkozy, rien n'est jamais laissé au hasard. Ses conseillers ont épluché les fameux sondages «quali» sur la personnalité de Lang. Verdict : «Il est moderne et plaît aux jeunes», confie un conseiller du Président.
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