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Libération

Au Front national, c'est les finances d'abord

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L'appareil du FN, qui croule sous les dettes, va devoir réduire son train de vie.
publié le 9 juillet 2007 à 8h43

Le paquebot, surnom du siège du FN à Saint-Cloud, risque fort de prendre des allures de vaisseau fantôme. Le bureau politique du parti d'extrême droite qui se réunit aujourd'hui, devrait se pencher sur l'abysse des finances du FN.

Après sa claque aux élections législatives avec seulement 4,3 % des voix contre 11,12 % en 2002, le parti de Jean-Marie Le Pen va voir sa subvention annuelle passer de 2,9 millions d'euros à environ 1,8 millions d'euros. Une commission a été mise en place afin de procéder à un audit de la situation. «Il va falloir considérablement réduire la voilure», commente un des responsables frontistes pour qui «d'importantes compressions de personnel sont inévitables et urgentes».

Etalement. L'appareil va devoir réduire son train de vie mais, en plus, il croule sous les dettes. «Environ 350 de nos candidats ont fait moins de 5 %. Ils ne seront donc pas remboursés de leur frais de campagne et c'est le FN qui va devoir payer», dit Olivier Martinelli, le directeur de cabinet de Le Pen. L'ardoise s'élèverait à environ sept millions d'euros. Une créance que le parti cherche à étaler. En attendant, le président du FN a lancé un appel au bon coeur de ses partisans pour une souscription «SOS Front national».

Ces difficultés financières vont entraver les initiatives politiques du parti qui voit arriver la perspective des municipales de mars prochain avec effroi. «Les campagnes électorales, cela se prépare et se finance à l'avance. Pour les