Pourquoi Michel Dobkine a-t-il démissionné de la direction du cabinet de la ministre de la Justice Rachida Dati, un mois et demi à peine après sa prise de fonctions ? Ce magistrat de 51 ans, ancien procureur général à Nîmes, ancien directeur de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) de Bordeaux, qualifiait hier sa démission de la place Vendôme d'événement «epsilonesque». Il souhaite, en privé, «disparaître de la scène», et que l'on fasse «l'impasse sur son départ». C'était mal connaître le milieu judiciaire, qui se gausse de ce «couac», et surtout, mal connaître son ombrageuse patronne .
Michel Dobkine avait annoncé qu'il quittait ses fonctions vendredi soir place Vendôme. Devant ses collaborateurs, il aurait dit, selon l'Est Républicain : «J'en ai assez de me faire insulter toute la journée.» Hier, l'ex-directeur de cabinet niait , indigné qu'on lui prête un tel langage : «Je démens formellement avoir tenu ces propos, et il y avait vingt témoins» qui pourraient le confirmer, a-t-il rétorqué. Et effectivement, des personnes présentent à cette réunion affirment que l'ancien directeur de cabinet n'a rien dit de tel. D'ailleurs, lui cherche à tempérer . «Rachida Dati a tout pour réussir, continuait-il hier, parce qu'elle a une volonté : elle veut faire bouger les lignes, elle a mille fois raisons.»
Mais, la veille, les conditions de son départ avaient fait bruisser le tout Paris judiciaire et médiatique de désobli